Dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route, une délégation de l’UCESA, conduite par Younes Benakki, Secrétaire général de l’Union, accompagné de Hachim El Ayoubi, Coordonnateur des activités, effectue une mission de coordination et de suivi de l’enquête d’opinion sur le dérèglement climatique initiée par l’organisation faîtière. Faisant suite aux recommandations du groupe de travail de l’UCESA sur l’action climatique dont le rapporteur est M. Abdellah Mouttaqi, la mission a organisé des réunions de travail avec le CESE du Sénégal.
A travers l’étude sur « la perception, les préoccupations et les attentes des citoyens africains face aux changements climatiques », réalisée avec l’appui du cabinet de sondage international « OpinionWay », l’Union poursuit l’objectif de mettre au cœur de la réflexion la contribution scientifique des CES-IS, soutenue par la participation effective des sociétés civiles organisées africaines, sur cette problématique mondiale qui touche les populations les plus vulnérables, dans la perspective notamment de la prochaine COP 26, prévue en novembre 2021, à Glasgow (Ecosse).
Pour le cas d’étude du Sénégal, l’enjeu est de mettre en exergue les effets néfastes des diverses manifestations du dérèglement climatique sur les milieux et les populations, notamment l’érosion côtière et de contribuer à la préconisation de solutions adaptées et durables.
Au nom du Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Sénégal, Monsieur Idrissa Seck, Me Moustapha Ndiaye, 3ème Vice-Président du Bureau conduit les travaux de cette mission technique de partage avec la participation des Honorables conseillers suivants : Mme Woré Gana Seck, Présidente de la Commission du Cadre de vie, de l’Environnement et du Développement durable et Directrice générale de l’ONG Green Sénégal; M. Fodé Diop, Architecte, rapporteur de ladite Commission ; Mme Maimouna Isabelle Dieng, Présidente de la Commission spéciale du Plan, des Études générales et de la Synthèse et Secrétaire exécutive de la Plateforme des acteurs non-étatiques ; M. Amadou Diouf, membre de la Commission de la Santé et des Affaires sociales, Président du Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (Congad). Ces organisations de la société civile sénégalaise, intervenant dans les domaines de l’environnement et du développement durable, enrichissent l’expertise du CESE.
Pour l’UCESA et selon l’approche programmatique qui sous-tend ses activités, il s’agira de participer à la COP 26 en rangs serrés et en ordre de bataille et de porter un plaidoyer pour les populations africaines nourri notamment par les résultats et enseignements de l’enquête d’opinion. L’enjeu est de promouvoir une nouvelle forme de gouvernance environnementale axée sur le citoyen et sonner la mobilisation de la communauté internationale pour plus d’engagement politique et de financement en faveur de l’action climatique.
Qu’est-ce que l’enquête d’opinion de l’UCESA ?
L’enquête d’opinions sur le dérèglement climatique est un sondage sur la perception et la contribution des citoyens africains face aux changements climatiques. Menée auprès des citoyens du continent, cette enquête répond à l’Objectif spécifique n°4 de la feuille de route de la mandature marocaine ainsi libellée « Pour une action climatique au bénéfice du citoyen africain ». 16 pays sont ainsi concernés : Maroc, Kenya, Afrique du Sud, Sénégal, Cameroun, République du Congo, RDC, Cap-Vert, Guinée, Bénin, Madagascar, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie et Tanzanie. L’approche méthodologique s’est basée sur une double phase : qualitative (forum citoyen digital, 06 focus-groupes homogènes et 08 entretiens individuels) et quantitative (sondage téléphonique).
Au Sénégal plus particulièrement, le projet a ciblé les profils suivants : d’une part, un forum citoyen digital de 70 à 80 personnes, formé d’acteurs locaux engagés tels que des responsables d’associations, des porteurs d’initiatives ; de l’autre, un focus sur des groupes homogènes de 08 à 10 personnes. Les populations ciblées sont des agriculteurs du vivrier de Darou Khoudoss dans la zone des Niayes, des femmes en milieu rural au Sénégal oriental, des jeunes urbains à Dakar, des pêcheurs de la zone de Mbour sur la Petite Côte et la Somone, des femmes accompagnées aux changements climatiques à Thiès et des habitants de Saint Louis affectés par les inondations. Les entretiens individuels sont conduits avec les leaders d’opinion, responsables d’ONG et d’organisations professionnelles tandis que les sondages téléphoniques impliquent 7 500 répondants âgés de 18 ans et plus, depuis le 24 juin 2021.